Capture d'Aloses sur le bassin de la Seine

Contexte

Actuellement, la répartition des aloses sur la bassin de la Seine est mal connue. Une étude participative est donc lancée auprès des pêcheurs afin d’améliorer la connaissance sur la répartition de cette espèce. 

Photo : Bill François

Informations sur l'espèce

La Grande Alose (Alosa alosa) est une espèce migratrice. Les adultes matures arrivent de la mer et progressent en Seine à la recherche de zones de reproduction de Mars à Juillet (surtout en Avril, Mai et Juin). Il s’agit d’une espèce fragile, avec une tête et un corps étroits (très comprimés latéralement). Elle possède généralement une ou plusieurs tâches à l’arrière de l’opercule. 

 

Plus d'informations sur l'espèce : Cliquez ici

Etat des connaissances sur la Seine

Suite aux aménagements successifs des grands ouvrages de navigation sur la Seine à l'aval de Paris ainsi que sur l'Oise et l'aval de l'Aisne, des migrateurs parviennent à se rapprocher de leurs zones de frayères potentielles, et tout particulièrement la Grande alose (Alosa alosa). En 2019 et 2020, ce sont environ 3500 individus qui ont été dénombrés en sortie d'estuaire au niveau des passes à poissons d'Amfreville-sous-les-Monts et de Poses remontant la Seine. Sur la partie plus aval, il est probable qu'une part se soit engagée sur l'Eure, rivière théoriquement adaptée à l'espèce, mais les investigations menées n'ont pour l'instant pas permis de certifier la présence de l'espèce, bien qu'elle soit très probable. Une autre partie des individus s'est engagée sur l'Oise, puis sur l'Aisne où ils ont été recomptabilisés au niveau du barrage de Choisy-au-Bac, 230 km à l'amont de l'estuaire (450 km de la mer) après avoir franchi 12 obstacles aménagés. Les autres individus sont restés sur l'axe Seine, mais en l'absence de dispositif de comptage nous ignorons dans quelle proportion. Sa présence a été confirmée en 2019 et 2020 au niveau du barrage de Suresnes, premier obstacle non équipé de passe à poissons sur le fleuve, mais par le passé des individus ont été retrouvé plus amont sur la Seine et sur la Marne en Île de France, cela est possible car certains des individus s'accomodent de la présence des écluses et franchissent les barrages lors des passages des bateaux, mais ici encore nous ignorons dans quelles proportions. 

 

Les premières données de 2021 montrent des remontées relativement faible et plus tardives qu'en 2020 avec, au 7 mai, seulement 380 individus dénombrés sur la rive droite de la Seine au niveau du barrage de Poses (chiffres non exhaustifs). Les chiffres sont actualisées régulièrement et sont disponibles en suivant ce lien.

 

Envie d'en savoir plus ? Vous pouvez lire l'article complet détaillant l'état des lieux des populations et les tendances au niveau national en 2020.

Envie de nous aider ? c'est très simple.

Pour nous aider, il suffit de nous envoyer des écailles du poisson capturé par enveloppe papier à notre adresse. Il vous sera fait un retour personnalisé avec une fiche d'identité du poisson capturé : âge, nombre d'années passées en mer, reproduction(s) effectuée(s). En remerciements, nous vous proposons aussi de vous envoyer un poster avec l'ensemble des poissons du bassin Seine-Normandie. N'oubliez donc pas d'inscrire sur l'enveloppe votre nom, adresse et téléphone afin que nous puissions vous envoyer les documents et vous recontacter en cas de questions. 

 

Comment nous transmettre les écailles ?

Afin de ne pas mélanger les écailles, il est impératif de mettre les écailles d'un seul poisson par enveloppe. Il suffit ensuite d'indiquer le lieu de capture (rivière et adresse), la date de capture et la taille de l’animal. L'enveloppe doit être en papier et rester à l'air libre un maximum afin de limiter le développement de moisissures.

                                   

En plus de votre transmission d'écailles, vous pouvez nous transmettre des photos de l'animal capturé via notre onglet «Déclaration de captures»Ce qui nous permet de confirmer l'identification de l'espèce et de récupérer des informations visuelles complémentaires concernant l'état sanitaire du poisson (blessure, morphologie, parasitisme). 

 

Vous ne pouvez pas nous transmettre d'écailles ?

Si vous n’avez pas la possibilité de nous transmettre d’écailles par voie postale, vous pouvez seulement nous envoyer une photo de votre capture en remplissant le formulaire sur notre site dans la rubrique :   «Déclaration de captures».

 

Pour toutes informations complémentaires, n’hésitez pas à nous contacter au : 02.35.62.01.72 ou par mail.

N'hésitez pas à parler de cette initiative autour de vous, et/ou de relayer cette page et le flyer correspondant au sein de vos réseaux.

 

Comment prélever des écailles ?

Le prélèvement d'écailles se fait sur la partie postérieure de l'animal (entre les nageoires dorsales et anales), en grattant à contre-sens avec une petite lame (idéalement non affûtée) jusqu'à récupérer 10-15 écailles. Il faut ensuite déposer les écailles dans une enveloppe en papier afin qu'elles se conservent correctement et nous les envoyer à l'adresse ci-dessus.  

 

 

 

 

 

 

À quoi cela sert-il ? 

Les écailles renferment de nombreuses informations concernant la vie du poisson, elles peuvent être lues un peu comme les stries d'un arbre. Plus d'informations en cliquant ici.

Vidéo de prélèvement d'écailles (Montage : J.M.Leboucher)