Comme expliqué précédemment, la Lamproie fluviatile est une espèce relativement difficile à suivre, sa migration et sa reproduction hivernale la rendent peu détectable par les méthodes classiques (STACOMI et relevés de frayères). L’identification spécifique des larves à l’œil nu lors des pêches scientifiques est quasi-impossible (confusion possible entre lamproies de Planer, fluviatile et marine). C’est pourquoi, la répartition de cette espèce est aujourd’hui très mal connue à l’échelle de notre territoire. Une étude portant sur l’amélioration de la connaissance des lamproies fluviatiles par analyse de tissus a ainsi été lancée en 2025.
La technique consiste à analyser l'ADN sur des individus immatures non identifiables à l'oeil nu afin de discriminer précisément l’espèce.
L’identification permet de définir s’il s’agit :
-d’une Lamproie fluviatile
-d’une Lamproie de Planer
-d’un hybride entre Lamproie de Planer et Lamproie fluviatile (ce qui atteste de la présence de Lamproie fluviatile à proximité).
Les prélèvements sont réalisés durant les opérations de pêches scientifiques sur les différents réseaux pré-existants (IAA, IAS, autres inventaires ponctuels…) réalisés par SEINORMIGR et par les autres producteurs de données (FDAAPPMA14, 50, 27, 60 et 76).
Le territoire défini pour l’étude comprend l’arc normand étendu jusqu’au département de l’Oise, limite où l’espèce est susceptible d’accéder.
Actuellement, une centaine de prélèvements a été réalisée. Les résultats sont attendus pour fin 2025 début 2026.