L’observatoire piscicole implanté sur la Seine à Poses contrôle les espèces amphihalines sortant de l’estuaire pour atteindre la Seine plus amont. La majorité des espèces à migration génésique sont présentes et semblent recoloniser progressivement le bassin. Les effectifs dénombrés restent néanmoins faibles, surtout au regard de la taille du bassin et de ses capacités d’accueil. Le dispositif en place ne nous apporte pas un regard exhaustif sur ce qui s’engage en Seine, car une partie des amphihalins, notamment les truites de mer ou les saumons, fréquentent les affluents estuariens (Risle, Corbie, Rançon, Austreberthe, Andelle), et nous ne savons pour l’instant pas quelle est la proportion des individus qui franchissent le barrage grâce aux écluses. Des projets d’expérimentations devraient apporter des éléments de réponse à cette question cruciale.