Station de contrôle des migrations de Poses

Remontées annuelles

  • Population de Saumon
  • Population de truite de mer
  • Population d'anguilles
  • Population de grande alose
  • Population de lamproies marines
  • Population de lamproies fluviatiles

  Relevé du 30 oct. 2022  

Le barrage de Poses marque le fond de l’estuaire de la Seine, à près de 160 km de la limite transversale de la mer, entre les communes de Poses et d’Amfreville-sous-les-monts dans le département de l’Eure. Les effets de la marée se font ressentir jusqu’au pied de l’édifice, qui représente encore à ce jour la seule porte d’entrée pour les espèces migratrices souhaitant s’engager plus amont sur le fleuve.  

L’observatoire piscicole implanté sur la Seine à Poses contrôle les espèces amphihalines sortant de l’estuaire pour atteindre la Seine plus amont. La majorité des espèces à migration génésique sont présentes et semblent recoloniser progressivement le bassin. Les effectifs dénombrés restent néanmoins faibles, surtout au regard de la taille du bassin et de ses capacités d’accueil. Le dispositif en place ne nous apporte pas un regard exhaustif sur ce qui s’engage en Seine, car une partie des amphihalins, notamment les truites de mer ou les saumons, fréquentent les affluents estuariens (Risle, Corbie, Rançon, Austreberthe, Andelle), et nous ne savons pour l’instant pas quelle est la proportion des individus qui franchissent le barrage grâce aux écluses. Des projets d’expérimentations devraient apporter des éléments de réponse à cette question cruciale. 

Les lamproies marines dénombrées en sortie d’estuaire à Poses sont des adultes en migration génésique de montaison. Depuis le début des observations en 2008, les effectifs fluctuent entre 454 et 4855 individus, il s’agit de l’espèce potamotoque la mieux représentée en Seine.                
Depuis plusieurs années, sur l’ensemble des bassins français, les effectifs de lamproies marines diminuent fortement. La Seine semble ne pas y échapper avec trois mauvaises années depuis 2016.

Leur devenir à l’amont de Poses est encore mal connu. Si certains individus ne franchissent pas l’ouvrage et se reproduisent chaque année sur des affluents à l’aval du barrage (sur l’Andelle ou sur l’Eure), quelques-uns exploitent une partie des zones de reproductions accessibles sur des affluents plus amont, notamment sur l’Epte où des frayères sont observées tous les ans (> Plus d'informations sur la page dédiée aux suivis de frayères de lamproies marines). Cependant, la destination de la majorité des individus dénombrés à Poses est pour l’instant indéterminée. La mise en place des futures stations de contrôles sur les axes Oise et Marne devrait grandement améliorer la connaissance sur la répartition de cette espèce sur le bassin.