Tableau de bord Saumon Atlantique

Dans un objectif de préservation des populations de poissons migrateurs amphihalins, la connaissance de l’état des espèces et de leur milieu de vie est fondamentale.

C’est au travers de descripteurs synthétiques, obtenus grâce à des suivis biologiques, que l’observatoire constitue un support pour la prise de décisions et l’orientation des politiques de gestion des populations de poissons grands migrateurs du bassin Seine-Normandie.

L’observatoire est également un outil de diffusion de l’information vers le grand public et les professionnels travaillant dans le domaine de la biodiversité.

Tableau de bord

Le saumon atlantique est présent dans la liste rouge de l’UICN et considéré comme sujet à « préoccupation mineure » au niveau mondial et comme « vulnérable » en France.

EX : Eteint dans la nature  -  RE : Disparu de France métropolitaine  -  CR : En danger critique d’extinction  -  EN : En danger  -  VU : Vulnérable  -  NT : Quasi-menacé  -  LC : Préoccupation mineure  -  DD : Données insuffisantes   -  NA : Non applicable (Taxon introduit, en limite d’aire…)

 

Au niveau du bassin Seine-Normandie, le saumon est encore relativement bien représenté. Il peut être rencontré sur la grande majorité des fleuves côtiers normands, au total ce sont plus de 21 fleuves côtiers qui peuvent abriter l'espèce, plus la Seine

Néanmoins, les niveaux de présence diffèrent grandement d'un fleuve à l'autre. Certaines rivières n'accueillent que quelques saumons par an (on parle seulement de présence de l'espèce), d'autres possèdent des peuplements relativement fragiles avec des effectifs moyens (on parle là de fréquentation) et d'autres possèdent des effectifs plus conséquents, avec des populations bien installées et des reproductions tous les ans, il s'agit là de bassins colonisés par l'espèce. 

Ces variations d'un bassin à l'autre sont fonction de nombreux paramètres environnementaux, parmis lesquels la géologie des sols joue fortement. En effet, la nature du sol a un effet primordial sur une rivière, elle influe sur les débits, la température de l'eau, la nature du substrat, les pentes et donc les vitesses d'écoulement, etc... En Normandie, on oppose régulièrement les sols calcaires (à l'est) aux sols granitiques (à l'ouest). Il est avéré que le saumon préfère les rivières coulant sur un sol granitique, c'est pourquoi, on trouve des populations mieux développées sur les rivières du socle ancien (notammend l'Orne, la Vire, la Sée, la Sélune, la Taute, la Sienne, la Saire et le Thar). Il y a néanmoins une exception concernant la rivière Béthune possédant une spécificité géologique comportant des similarités avec les rivières granitiques, ce qui explique la présence d'une population de saumons dans cette zone. Les autres rivières, dites calcaires, renferment elles-aussi des saumons, mais sont généralement dominés par la truite de mer. 

 

Sur les fleuves qui accueillent du saumon, l'ensemble du linéaire en eau ne peut généralement pas être colonisé par l'espèce. En effet, la présence  d'obstacles peut limiter l'accès aux zones de reproduction généralement situées à l'amont. Chaque vallée possède son lot de contraintes et de difficultés (anthropiques ou naturelles) compliquant la progression des individus vers l'amont. Une politique d'envergure, menée depuis une quinzaine d'année contribue à améliorer l'accès des saumons vers leurs zones de reproduction. Aujourd'hui, sur le bassin Seine-Normandie, la présence du saumon est confirmée sur environ 1760 km de cours d'eau.

 

Evolution des "fronts de colonisation" - limite amont atteinte par l'espèce : 

En moyenne, les linéaires accessibles permettent aux géniteurs de se déplacer sur plus de la moitié du linéaire total du cours d'eau suivis. La diminution de ce chiffre observable sur la dernière période est due à plusieurs "mauvaises années" concernant la reproduction en 2016 et 2018, influençant l'indicateur basé sur la présence de juvénile, mais ne témoignant pas de dégradation de l'accessibilité aux zones les plus amont. 

 

 

Sur certains fleuves normands, des dispositifs permettent de dénombrer les poissons en migration. Ces données permettent d’observer l’évolution des populations années après années. Parmis les fleuves équipés de ces dispositifs, ce sont l'Orne, la Vire et l'Oir qui totalisent généralement le plus de passages. 

Les longues chroniques de données disponibles sur la plupart des observatoires permettent de montrer l'évolution du nombre de saumon s'engageant annuellement sur les fleuves normands. On observe une tendance à la hausse sur la période allant de 2008 à 2021 (le "pas de temps" correspond à ceux des PLan de GEstion des POissons MIgrateurs successifs).

L'interface ci-dessous vous permet d'accéder aux informations de passage des migrateurs sur chacune des stations de contrôle du territoire suivi : 

Pour une visualisation de l'application en plein écran : > Cliquez sur ce lien <

 

Chaque année, les cours d'eau abritant du saumon font l'objet de pêches d'inventaires ciblant les juvéniles de l'espèce. Plusieurs stations sont réalisées sur chacun d'eux, avec un résultat exprimé en nombre de juvéniles de saumon capturés en 5 minutes de pêches électriques

On observe une augmentation du nombre de juvéniles sur les stations entre les années 2000-2005 et 2011-2015. Sur les cinq dernières années, nous observons des abondances en baisses, explicables en partie par des conditions hydrologiques particulièrement néfastes pour l'espèce (crues printannières et étiages sévères).

Indice d'abondance en juvéniles de saumon atlantique - Partie Ouest - Arc armoricain - FDAAPPMA50 : 

• Année 2005

• Année 2011

• Année 2012

• Année 2013

• Année 2014

• Année 2015

• Année 2017

• Année 2018

• Année 2019

• Année 2020

• Année 2021

Indice d'abondance en juvéniles de saumon atlantique - Partie Est - Seine-Normandie Migrateurs : 

• Année 2013

• Année 2015

• Année 2016

• Année 2017

• Année 2018

• Année 2019

• Année 2020

• Année 2021